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DE LA VILLE DE PARIS.
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Au dessus desquelles lettres estoit escript ce qui s'ensuit:
A noz amez et feaulx les Prevost de Paris, Baillifz de Vermandois, Chartres, Senliz, Meaulx, Sens, Troyes, Melun, et autres Hoz justiciers et commisseres de nostre ban et arriereban, ou à leurs lieutenans.
Après la lecture de toutes lesquelles lettres, monsr le Prevost des Marchans a recité sommiere-ment la teneur d'icelles lettres, et persuadé aux assistans le bon vouloir que le Roy demonstic à sa villecle Paris et habilans en icelle de les preserver des ennemis et conserver en leurs privileiges : par quoy ung chascun se doit bien deliberer de luy obeyr et complaire; en exortant les assistans de soy preparer et fournir chascun en son esgard, entre cy et xv jours ou trois sepmaines, de harnois et habil­lemens de guerre, le plus honnestement que l'on pourra, pour soy trouver en point à la monslre generale que led. Sr veult eslre faicte en ceste ville de Paris, au jour qui sera assigné. A quoy tous lesd, assistans, lant gens d'esglise que nobles et autres ont dit, les ungs en particulier et les autres en tourbe, que c'estoit bien raison que ung chascun de tous estatz se mist en son devoir pour aller ou envoyer à lad. monstre, mesmement qu'elle se fait pour la garde et deffence de ceste ville, à quoy ung chascun est tenu et obligé par le droit de nature.
Et a esté ordonné que la Ville envoyera presenter aux Prevost de Paris, Baillifz de Vermandois, Char­tres, Senliz et autres justiciers et commisseres du ban et arriereban dud. Sr, lesd, lettres qu'il leur es­cript pour tenir les bourgois de Paris exemps dud. ban et arriereban, et leur en requerir lecture et publication en leurs auditoires, ad ce qu'ilz n'en
ayent ou puissent pretendre cause d'ignorance; et que à ung chascun bourgois et habitant de la ville qui en aura à fere seront baillez certiffication soubz le scel d'icelle Ville comme ilz sont bourgois de Paris, subgectz à eulx armer et comparoir à lad. monstre generale, et par tant exemps desd, ban et arriereban, selon la teneur dud. privileige et que le Roy le veult et mande.
Coppie des lettres escriptes de par la Ville ausd. Baillifz et autres commisseres du Roy.
8 mai.
"Trés cher frere et amy, à vous de bien bon cueur nous recommandons.
"Monsr le Bailly, nous envoyons devers vous maistre Jehan Radin, Procureur de ceste ville de Pa­ris, vous presenter certaines lettres du Roya vous et autres Baillifz de ce Royaume adressans, par les­quelles led. Sr veult et décleré les bourgois et habitans de Paris tenans fiefz et arrierefiefz estre exemps de son ban et arriereban pour les causes contenues esd. lettres : si prions que les vueillez fere publier et en­registrer en vostre bailliaige el tenir lesd, bourgois et habitans de ceste ville de Paris pour excusez de la monstre, ainsi que led. Sr le veult et mande.
"Monsr le Bailly, sy en quelque chose vous po-vons faire service, nous y emploirons de bon cueur, priant noslred. Sr qu'il vous doint ce que plus desirez.
"A Paris ce viii" jour de May.
" Les Prevost des Marchans et Eschevins de ceste ville de Paris, bien vostres."
Et au dessus estoit escript : A nostre trés cher frere et amy monsr le Bailly de Vermandois.
CCLXXIII. — Assemblée fête en la Chambre du Conseil pour adviser de proceder
À l'eXCECUTION DE LA MONSTRE GENERALE.
11 mai i5i2. (Fol. 229 v°.)
L'an mil v° douze, le mardi xi0 jour de May'1', fut faicte Assemblée en la Chambre du Conseil au Palais, où estoient et comparurent : mess™ Anthoine Duprat, chevalier, premier president en la Court de Parlement; maistre Thibault Baillet, second presi­dent en lad. Court ; maistres Guillaume Aymeret, Jaques Le Roux, conseillers ; Roger Barme, advocat du
Roy en icelle Court; mess0 Jehan Nicolay, chevalier, president de la Chambre des Comptes; maistre Eustace Luiller et Jehan Vivien, maistres desd. Comptes; maistres René de Beaulne le lieutenant civil, Gilles Maillart lieutenant criminel; Amaurry greffier ou Chastellet de Paris; maistre Pierre Paul­mier, examinateur oud. Chastellet; le chevalier du
'■) Au Registre : lundi l'jour; mais la fausseté de celte indication est démontrée par le rapprochement du quantième du présient article avec les dates des articles précédents et suivants, dont l'exactitude est prouvée.
1.                                                                                                                                                                                     23